Compagnie les labyrinthes
De Michel Tournier
Mise en scène de Gérard David
Avec Eric André
Martin, voilà un nom qui promet une vie d'une banalité sans pli et sans accroc. Pourtant, il faut compter sur le destin qui trame toujours quelque chose : pour Martin, c'est la rencontre d'Antoinette et de sa petite culotte !
Sa vie est désormais tracée : il sera fétichiste.
Martin a la fibre sentimentale, au sens propre, il ne peut aimer son Antoinette que par falbalas interposés.
Pour lui, la nudité est sa maladie, le corps dévêtu une pièce de viande, et l'amour et l'érotisme exigent de la tenue, de la retenue.
On peut voir dans ce personnage de fou raisonnable, cocasse et tragique, une filiation théâtrale avec Baudelaire fasciné par l'artifice, le maquillage, les passantes aux voluptueux atours.
On peut entendre aussi dans ce texte un contrepoint à des réalités contemporaines que sont les obsessionnelles et délirantes nudités des images et l'auto fétichisme des corps percés et tatoués.