top of page
Sécheresse recto.png

De Lionel Parrini

Mise en scène de Gérard David

Avec Karine Madrid et Orianne Schiele

Scénographie-Lumières Johann Ascenci

Un couple de femmes homosexuelles, sans argent, sans ami, sans reconnaissance professionnelle, n’éprouve en réalité aucune satisfaction. Dans leur appartement, les quelques objets destinés à leur apporter du confort ne leur donnent aucun plaisir. Elles se sentent inutiles, prisonnières d’une société qui ne leur a donné aucune place et d’une vie qui leur a ôté la possibilité de faire un enfant ensemble. Elles sont perdues et pourtant, elles ne sont pas désespérées. Elles ont appris à vivre ainsi, dans l’attente et sans repère. Les mots qu’elles se lancent alors ont un tout autre sens : ce sont des bouées pour ne pas se noyer. Des mots pour ne pas mourir. Des mots pour y croire encore. Alors elles se parlent. Parfois même, elles s’écoutent...

Un mot sur l'auteur

Dramaturge, scénariste, poète, Lionel Parrini,  explore, recherche ou expérimente différentes formes d’écriture... Très séduit par les expériences artistiques pluridisciplinaires, il travaille en collaboration avec des auteurs, réalisateurs, comédiens, photographes, peintres, sculpteurs.

Il est par ailleurs président de l’association Tortutrankil à Gardanne (production de spectacle vivant, ateliers théâtre) et cofondateur de Darparfilms (production sauvage de films).

Note de l'auteur

Sécheresse a été écrite en 2006 et a remporté en 2007, le prix d’écriture dramatique des jeunes auteurs de théâtre. Ce succès m’a permis d’être édité et joué à Verdun, Paris, Marseille. 15 ans plus tard, j’ai souhaité, suite à une commande d’écriture de la compagnie les labyrinthes (avec qui j’aime travailler et expérimenter) créer une nouvelle version de cette pièce : précisément une adaptation. Dans la première version, un couple hétérosexuel se retrouve confronté à une sécheresse multidimensionnelle : financière, sociale, professionnelle, sexuelle...Et avec une certitude terrible : ils ne pourront pas avoir d’enfants. L’homme est défaillant... Comment apprendre à vivre avec cette blessure ?

Dans cette deuxième version, l’équation change et les enjeux et questionnements se trouvent multipliés : il s’agit cette fois-ci d’un couple de femmes homosexuelles. La sécheresse est toujours présente mais la problématique se déplace : elles ne peuvent pas avoir d’enfant, certes, mais le désir est présent chez l’une d’entre-elle. La question de l’adoption est posée. C’était le cas aussi dans la première version mais, ici, avec l’écart d’âge conséquent existant entre les deux femmes, la charge émotionnelle s’en trouve renforcée... Une autre question se pose en filigrane et elle est tout aussi cruelle : la société et le regard des autres – nous empêchent-ils, insidieusement, de valider nos décisions de cœur ?

Note du metteur en scène

Après le chien bleu, nous poursuivons avec Lionel Parrini l’auteur; une connivence entrevue dès notre première rencontre. Lui faisant part de mon désir de nous lancer dans une nouvelle création, il me fit découvrir Sècheresse, une pièce écrite pour un homme et une femme, mais je souhaitais travailler avec deux comédiennes, Orianne Schiele et Rita Madrid, une contrainte qui nous permet ainsi de dépasser tous les préjugés.

Dès la première lecture, cette distribution féminine générait ainsi une situation nouvelle et ajoutait une originalité semblant épouser ainsi tous les changements de la société, aucune résistance, dégageant ainsi une évidence : le travail devenait des plus intéressant nous offrant la force et l’envie de nous lancer à corps perdu dans cette nouvelle aventure ! La forme épousait le fond. Mes envies de metteur en scène étaient comblées : un auteur et deux comédiennes complices.

bottom of page