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De Molière
Mise en scène de Gérard David
Avec Frédéric Kneip, Flore Audebeau, Jean Bédouret, Arlène Pélibossian, Natacha Alexandre, Thierry Rémi ou Mathieu Marmié, Jérôme Batteux, Eric André, Jonathan Dupui
Décors Béatrice Deplanne
Costumes Anne Vergeron
Lumières Johann Ascenci

 

Le Misanthrope est une œuvre profonde dans laquelle on rit peu, malgré la satire de certains usages mondains, car le personnage d’Alceste n’a que les défauts de sa qualité, l’exigence morale. Une pièce intemporelle qui pose la question : Comment plaire et trouver sa place dans la société ?

 

Le Misanthrope, Alceste, est un révolté contre le genre humain. Il se veut homme sincère pour lequel  les gestes et les paroles ont un sens réel et il ne comprend pas les manières affectées de la civilité. Cependant, il est amoureux d’une « coquette » qui collectionne les amants. Ce paradoxe est le point faible du Misanthrope. Et par la même occasion, c’est ce paradoxe qui intrigue le spectateur.

Cependant, c’est l’amour qui le rattache au monde dans lequel il évolue. Le Misanthrope est une pièce sur la comédie, la dignité et la tragédie. Alceste lutte pour l’honnêteté et recherche un idéal de vie qu’il ne pourra trouver qu’au « désert » c’est à dire en se retirant du monde, à la campagne.

"Alceste, figure intègre, homme blessé, ferraille, combat un monde de réseaux, d’affaires, d’hypocrites calculs. Célimène, figure du féminisme précieux, légère par nécessité, a compris que seule la liberté de l’intelligence permet l’épanouissement ; elle est tout sauf une coquette. En une fraction de seconde, elle embrasse les situations, avec cette fulgurance de l’analyse propre aux femmes de tête. L’estime qu’elle porte à Alceste, personnage enfermé dans une rectitude maladive ne résiste pas à la justesse de son examen. Le misanthrope est un perdant pathétique qui nous laisse la mélancolie d’une belle exigence macérée, hélas, dans l’aigreur."

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