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De Guy De Maupassant
Mise en scène de Gérard David
Avec Julien Jamet
Scénographie Johann Ascenci

Tout commence un beau jour de 8 mai. Les journées passent, il se sent fébrile, fiévreux, ses nuits sont agitées, angoissées, ses réveils violents. Et il y a ce malaise, cette sensation étrange, ce sentiment d’être observé.

Fou ? Pourtant il réfléchit, il est lucide : mais qui vide les carafes d’eau et de lait ? Est-il somnambule ?

Y-a-t-il quelqu’un ou quelque chose, là, sous son toit ?

Peu à peu, il se sent dépossédé de son corps, comme si on lui dictait sa conduite. Sa propre volonté lui échappe. Comment se libérer de ces chaînes invisibles ?

Quel est cet Être qui le hante ? « le Horla… c’est lui… le Horla… il est venu ! » Un être nouveau, plus fort que l’homme ?« C’est lui, lui, le Horla, qui me hante, qui me fait penser ces folies ! Il est en moi, il devient mon âme ; je le tuerai ! »

Présenté en avant-première le 25 novembre 2014 au collège Alfred Mauguin de Gradignan.

Créé du 12 au 15 mars 2015 au Théâtre du Pont Tournant.

Joué à la salle Gérard Philipe de Martignas le 24 novembre 2015.

Mot du metteur en scène

Le Horla, cette nouvelle fascine, c’est certainement pour cela qu’elle fut tant de fois portée sur un plateau, c’est un exercice pourtant bien délicat de faire entendre Maupassant.

En effet, il ne faut pas tomber dans l’illustration, le comédien doit rester au plus près du texte, au service de cette écriture, se glisser dans la perfection rythmique de la prose, se laisser guider par la richesse de la langue, et convier ainsi des images fortes.

Cet homme qui est là, sur le plateau je l’ai imaginé nourri par la littérature, entouré de livres, il en choisit un, son préféré, il nous en donne la lecture, une énième lecture peut-être, comme fasciné par cet univers fantastique que nous propose Maupassant, il connaît cette œuvre par cœur envouté par l’auteur de ce journal.

 

Oui, j’aime porter ces textes sur un plateau, tout comme pour le fétichiste, j’aime que la littérature sous toutes ses formes s’invite au théâtre, dans un espace, une mise en onde plurielle.

Flaubert, si important pour Maupassant éprouvait le besoin de soumettre ses écrits à l’épreuve du « gueuloir », c’est logiquement donc que le Horla occupe, jusqu’à la colonisation l’espace scénique.

Le comédien, se retrouve seul maître à bord, porté par l’écriture et le monde fantastique qui s’y rattache. Il peut ainsi atteindre et nous faire partager le plaisir du jeu qui ne devrait jamais quitter la scène !

Gérard David

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